Les autorités de Gizeh tentent de dissimuler des maltraitances généralisées sur les chevaux et les chameaux, révèle PETA
Le 30 septembre 2024
Les autorités de Gizeh tentent de dissimuler des maltraitances généralisées sur les chevaux et les chameaux, révèle PETA
Une nouvelle enquête en caméra cachée sert d’avertissement aux touristes
Le Caire – Une nouvelle enquête de PETA Asie a révélé que, malgré ses promesses depuis des années de mettre fin aux maltraitances généralisées sur les chameaux et les chevaux forcés de transporter les touristes à travers Gizeh sous une chaleur étouffante, le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités a permis que ces abus continuent pratiquement sans contrôle – et tente même de les dissimuler.
Le nouveau mini-documentaire de PETA montre des chevaux mal nourris mangeant des déchets dans des poubelles et certains trop faibles pour se tenir debout étant tout de même forcés de se lever.
Les enquêteurs ont trouvé des cadavres de chevaux jetés quotidiennement dans des décharges non loin des pyramides de Gizeh. Les chevaux avaient des blessures cachées sous leurs selles, étaient violemment fouettés devant les touristes qu’ils avaient été forcés de transporter, n’avaient pas accès à de la nourriture ou à un ombrage adéquat, et étaient gardés dans le noir dans une écurie ou la forte odeur d’ammoniac était insupportable. Les marchands frappaient les chameaux et les assénaient de coups de bâtons, et l’un d’eux a jeté du sable sur le visage d’un chameau. Un chameau mort a été attaché par les pattes à un camion et traîné dans les rues, et un autre a été retrouvé mort au milieu d’une route, la gorge tranchée. De plus, les toutes premières images tournées dans un abattoir en Égypte montrent des chameaux égorgés alors qu’ils étaient pleinement conscients et laissés se tordre de douleur sur le sol ensanglanté.
Au lieu de réprimer ces abus, la police – accompagnée d’un représentant du ministère du Tourisme et des Antiquités – a intimidé les visiteurs qui s’inquiétaient pour ces animaux sur les sites touristiques. À une occasion, la police a arrêté un visiteur des pyramides qui prenait des photos et l’a forcé à supprimer toutes les photos et vidéos des chameaux et des chevaux, affirmant à tort qu’il était illégal de les photographier. Ensuite, ils ont effacé et confisqué la carte mémoire de l’appareil photo.
« Le ministère du Tourisme et des Antiquités a eu beaucoup de temps pour faire le nécessaire pour les chevaux et les chameaux, mais plutôt que de soulager les animaux torturés lors des promenades touristiques, il choisit de tenter de dissimuler les maltraitances », déclare Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe. « PETA appelle les autorités à mettre un terme aux supplices endémiques infligés aux chevaux et aux chameaux, et exhorte les voyageurs à éviter les promenades à dos d’animaux. »
Une enquête de PETA menée en 2019 sur le marché aux chameaux de Birqash, qui a révélé les cruautés infligées aux chameaux utilisés dans l’industrie du tourisme, a suscité l’indignation internationale, conduit à l’arrestation de trois hommes et incité des dizaines d’agences de voyage à annoncer qu’elles ne feraient plus la promotion des promenades à dos d’animaux aux pyramides de Gizeh. Pourtant, malgré la réaction négative, le ministère n’a même pas tenu sa maigre promesse en 2022 de fournir aux animaux un ombrage adéquat.
PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos divertissements ni à leur faire subir la moindre forme de maltraitance », s’oppose au spécisme, l’idéologie postulant une fausse supériorité de l’humain sur les autres animaux pour justifier leur exploitation. Pour plus d’informations rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, X ou Instagram.
Contact :
Anissa Putois ; [email protected]
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