Les responsables de LVMH interpellés à propos des peaux exotiques
Le 18 avril 2019
LES RESPONSABLES DE LVMH INTERPELLÉS À PROPOS DES PEAUX EXOTIQUES
Des enquêtes diffusées par PETA montrent des autruches égorgées et des crocodiles écorchés vivants pour les ceintures et sacs vendus par l’entreprise
LVMH – société mère de Louis Vuitton – est au courant de l’extrême cruauté cousue dans chacun de ses articles fabriqués en peau de crocodile, d’autruche et d’autres animaux : quand cessera-t-elle donc d’utiliser des peaux exotiques ? C’est la question qu’une représentante de PETA États-Unis posera à l’assemblée des actionnaires annuel se déroulant aujourd’hui à Paris.
Quand : Jeudi 18 avril, 10h30
Où : Carrousel du Louvre, 99 rue de Rivoli, 75001 Paris
PETA États-Unis est devenu actionnaire de LVMH en 2017, afin de pouvoir faire pression sur le groupe et l’appeler à cesser de vendre des articles en peaux exotiques. Cette décision a fait suite à l’enquête de l’association portant sur deux élevages de crocodiles au Vietnam – dont deux qui disent avoir fourni des peaux à une tannerie appartenant à LVMH – et montrant des reptiles confinés dans des fosses en béton, certaines plus étroites que leur propre corps. Les images montrent également des crocodiles vivants charcutés au couteau et des employés qui leur enfoncent des tiges en métal le long de la colonne vertébrale pendant que le sang coule de leurs plaies.
« Chaque accessoire fabriqué en peaux exotiques est le produit de la mort effroyable et violente d’un animal sensible », explique Mathilde Dorbessan, porte-parole de PETA. « LVMH prétend mettre en œuvre de nouvelles normes pour ses peaux de crocodiles, mais ces normes ne pourront empêcher les pratiques les plus cruelles, inhérentes à ce commerce. Nous appelons donc LVMH à suivre le bon exemple de Chanel et d’autres grands noms de la mode, en cessant de vendre des peaux exotiques. »
PETA a également obtenu une vidéo d’enquête montrant que les autruches utilisées pour les sacs en peaux reconnaissables à leur finition bosselé et vendus par LVMH et d’autres marques de luxe, sont confinés dans des enclos sans aménagement et au sol en terre avant d’être emmenés à l’abattoir. Là, les autruches – qui n’ont qu’un an – sont attachées à l’envers dans un dispositif d’étourdissement où ils reçoivent des chocs électriques et se font trancher la gorge sous les yeux de leurs congénères apeurés. Leurs plumes sont ensuite arrachées puis ils sont dépecés et démembrés.
PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos vêtements » s’oppose au spécisme, une idéologie qui postule la supériorité de l’humain sur les autres animaux afin de justifier de les traiter comme s’ils n’étaient que des marchandises. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com.
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