Namibie : PETA Asie questionne la véritable intention derrière le massacre massif d’animaux sauvages

Le 4 septembre 2024

Namibie : PETA Asie questionne la véritable intention derrière le massacre massif d’animaux sauvages

L’association met en garde contre le risque de pandémie et condamne le fait que des chasseurs de trophées soient invités à tirer sur des êtres sensibles

PETA Asie a envoyé une lettre à la Première ministre namibienne Saara Kuugongelwa-Amadhila l’exhortant à reconsidérer le projet « manifestement à courte vue » de son pays d’abattre 700 animaux sauvages supplémentaires, dont 83 éléphants, 30 hippopotames et 300 zèbres. Le pays aurait déjà abattu plus de 150 animaux sauvages, prétendument pour la viande destinée à nourrir les personnes affamées en raison de la sécheresse et pour résoudre les conflits entre les humains et les autres animaux – un projet qui, selon l’association, présente un risque de pandémie.

Dans sa lettre, Jason Baker, vice-président de PETA Asie, accuse la Namibie de « faire des animaux sauvages des boucs émissaires pour des problèmes complexes qui nécessitent des solutions stratégiques à long terme ».

« [L]a décision n’est pas fondée sur des données scientifiques solides. Au contraire, tuer ces animaux pourrait entraîner des déséquilibres et aggraver les souffrances, car chaque espèce joue un rôle vital dans les écosystèmes », prévient-il. « Le COVID-19, le SRAS, le VIH, Ebola et d’autres maladies zoonotiques ont montré au monde les dangers de l’abattage et de la consommation d’animaux sauvages. »

Le ministère namibien de l’environnement, des forêts et du tourisme aurait confirmé que le pays autorisait les chasseurs de trophées à tirer sur des animaux contre rémunération. Il existe également des accusations selon lesquelles des animaux sauvages sont tués pour des votes en créant l’illusion d’apporter des solutions à des problèmes complexes dans des domaines clés importants sur la carte électorale.

La lettre de PETA Asie exhorte la Namibie à « consulter les climatologues et les experts de la faune sur les efforts de sauvetage qui pourraient réduire le fardeau de la sécheresse en Namibie, atténuer les problèmes auxquels les animaux sauvages namibiens sont confrontés et résoudre les conflits entre les humains et la faune ».

« L’élevage étant responsable de près d’un cinquième des émissions mondiales de gaz à effet de serre, la Namibie pourrait envisager de persuader les gouvernements des pays les plus consommateurs de viande, comme l’Australie et les États-Unis, et des régions les plus productrices de viande, comme l’Asie, d’inciter leurs populations respectives à soutenir la production alimentaire et l’alimentation végétaliennes », écrit-il, ajoutant que la Namibie pourrait également vouloir pousser les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au monde à s’attaquer plus efficacement à leur empreinte sur la planète.

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à leur faire subir la moindre forme de maltraitance » et qui s’oppose au spécisme, idéologie postulant une fausse supériorité de l’humain sur les autres animaux pour justifier leur exploitation décrit le lien entre la production de viande et les pires conséquences du réchauffement climatique. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, X ou Instagram.

Contact :

Anissa Putois ; [email protected]

 

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