Nouvelle étude : une initiative mondiale destinée à remplacer l’utilisation d’animaux dans la formation des chirurgiens
Le 23 octobre 2018
NOUVELLE ÉTUDE : UNE INITIATIVE MONDIALE DESTINÉE À REMPLACER L’UTILISATION D’ANIMAUX DANS LA FORMATION DES CHIRURGIENS
Les 119 simulateurs dont PETA a fait don en faveur de 22 programmes chirurgicaux partout dans le monde permettent d’épargner de terribles mutilations à des milliers d’animaux et de former les praticiens de manière plus efficace
Paris — Le Journal of Surgical Education vient de publier la toute première étude consacrée à la modernisation mondiale du programme de formation Advanced Trauma Life Support (ATLS), qui a permis d’éviter de mutiler et de tuer des milliers d’animaux tout en améliorant les compétences essentielles des chirurgiens et en réduisant les coûts associés aux laboratoires de formation.
Publiée par le Dr. Marie Crandall, professeur de chirurgie à la Faculté de médecine de l’Université de Floride de Jacksonville, et Shalin Gala, vice-président des méthodes laborantines internationales de PETA, l’étude décrit la collaboration inédite établie entre PETA et Simulab Corporation, le fabricant du simulateur médical TraumaMan, qui a révolutionné la manière dont les chirurgiens de 22 pays apprennent à soigner les blessures traumatiques humaines lors des formations ATLS à l’aide d’une technologie de simulation avancée. Contrairement aux animaux, les simulateurs sont à la fois rentables et réalistes d’un point de vue anatomique, et permettent aux chirurgiens en formation de s’exercer aux gestes chirurgicaux jusqu’à les maîtriser parfaitement.
Pratiquement tous les cours d’enseignement du célèbre programme ATLS – parrainé par l’American College of Surgeons – aux États-Unis, au Canada et dans d’autres pays occidentaux sont désormais prodigués à l’aide du simulateur TraumaMan de Simulab ou d’autres méthodes non animales. Jusqu’à présent, dans le cadre des programmes ATLS disposant d’un budget limité dans d’autres pays, les médecins en formation devaient ouvrir à vif l’abdomen, la gorge, la poitrine ou encore les pattes de milliers de chiens, de chèvres, de cochons et de moutons vivants chaque année.
« Les chirurgiens du monde entier méritent de bénéficier des formations médicales les plus éthiques et efficaces qui soient, et cela passe par l’utilisation de simulateurs réalistes capables de saigner, de respirer et de simuler l’anatomie humaine, explique Shalin Gala. La collaboration nouée entre PETA et Simulab Corporation offre aux médecins les outils dont ils ont besoin pour apprendre à soigner les humains tout en épargnant la vie de milliers d’animaux. »
PETA a mené une étude auprès des programmes ATLS de 64 pays entre 2012 et 2017. Sur les 56 programmes ayant répondu à l’étude, 18 (32,1 %) ont affirmé avoir recours à des méthodes de formation non animales tandis que 38 (67,8 %) ont expliqué utiliser des animaux pour les formations chirurgicales et ont cité les contraintes financières comme le principal obstacle à l’adoption de méthodes de simulation humaine. Dans le cadre de sa collaboration avec Simulab, PETA a fait don de 119 simulateurs TraumaMan – pour une valeur avoisinant les 3 millions de dollars – à des programmes ATLS de 22 pays. Ainsi, 75 % des programmes ayant répondu à l’enquête ont affirmé avoir désormais recours exclusivement à des méthodes de simulation non animales, épargnant chaque année à plus de 2 000 animaux de terribles mutilations et une mort atroce.
PETA, dont la devise proclame notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et nous n’avons à les utiliser pour nos expérimentations ni à leur faire subir la moindre forme de maltraitance », explique que contrairement aux animaux, les systèmes TraumaMan sont facilement transportables, peu coûteux, et réutilisables. Des études ont démontré que les médecins se formant aux gestes chirurgicaux essentiels sur les modèles TraumaMan sont plus efficaces que ceux s’exerçant sur des animaux.
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