PETA envoie un panier de faux gras aux organisateurs de Paris 2024 pour rappeler que la cruauté du gavage va à l’encontre des valeurs olympiques

PETA envoie un panier de faux gras aux organisateurs de Paris 2024 pour rappeler que la cruauté du gavage va à l’encontre des valeurs olympiques

Après qu’il a été affirmé, il a quelques mois, que les Jeux Olympiques ne serviraient pas de foie gras pour des raisons de bien-être animal, les organisateurs ont fait marche arrière en permettant à cet organe malade d’être inclus dans des paniers VIPs et dans la restauration. En réponse, PETA a envoyé une lettre au comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris (COJOP) ainsi qu’un panier de délicieux faux gras pour rappeler que « des alternatives végétales, artisanales et locales existent : de nombreux producteurs français réalisent désormais de délicieuses recettes de faux gras végétal à base de truffe ou de champagne et qui savent allier tradition gastronomique et respect du vivant », comme l’écrit l’association dans sa lettre au COJOP.

Une image du panier envoyée est disponible ici.

« La culture culinaire française vaut bien mieux que l’organe d’un animal malade, gavé puis tué dans des conditions terribles. On ne peut pas prétendre faire de la gastronomie responsable tout en servant un plat produit en enfonçant un tube dans le gosier d’un animal, lui causant agonie et terreur, » déclare Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe, dans sa lettre au comité. « [Servir du foie gras serait] un immense retour en arrière, en contraste aberrant avec les valeurs olympiques d’amitié, de respect et d’excellence, et totalement contraire aux promesses relatives à la restauration des Jeux Olympiques : des menus responsables, écologiques et plus respectueux du bien-être animal en privilégiant des plats majoritairement sans viande. »

Le monde entier le sait : le foie gras est un produit synonyme de cruauté. Sa production inflige une immense souffrance aux oies et aux canards qui passent les dernières semaines de leur vie à être gavés plusieurs fois par jour afin que leur foie devienne malade et enfle jusqu’à atteindre dix fois sa taille normale. Le gavage est si cruel que de nombreux pays l’interdisent et que l’Union européenne s’y est opposée dès 1998 par une directive. Le roi Charles III l’a récemment banni des résidences royales, de nombreuses mairies françaises comme Strasbourg, Lyon, Grenoble, Annecy, Besançon et bien d’autres se sont engagées à ne plus servir de foie gras lors d’évènements municipaux, et 71 % des Français estiment injustifié de faire souffrir des animaux au nom de certaines traditions, comme le gavage des oies pour le foie gras. Ces dernières années, des épisodes de grippes aviaires à répétition s’abattent sur la France, menant à des abattages massifs. La production de foie gras n’est plus tenable ni rentable pour les agriculteurs français, et il est grand temps de s’adapter en conséquence et de privilégier à des alternatives végétales.

L’association termine sa lettre ainsi : « Les Jeux Olympiques sont l’occasion de montrer que la gastronomie française est tournée vers l’avenir, et pas encroutée dans des traditions archaïques et cruelles. […] Il est encore temps de rectifier le tir : en tant que comité d’organisation des Jeux Olympiques, il est de votre devoir de tenir votre promesse en supprimant le foie gras de la restauration et des paniers VIPs. Les yeux du monde entier seront bientôt tournés sur les JO, ne ternissez pas la flamme en soutenant un produit si fondamentalement associé à la barbarie et la torture. »

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour notre nourriture » rappelle qu’il existe aujourd’hui des versions végétales du foie gras qui permettent de continuer à honorer la tradition culinaire française sans soutenir l’exploitation animale et met à disposition une savoureuse recette de foie gras végan à faire soi-même, élaborée pour PETA par le chef français étoilé Alexis Gauthier – qui a exprimé avec beaucoup d’éloquence dans le journal britannique The Independent : « Imaginer des participants manger le foie malade d’une oie ou d’un canard torturé aux Jeux Olympiques est pour le moins choquant. Je suis immensément fier de mon héritage français, mais je ne suis certainement pas fier du gavage forcé d’animaux innocents, et le comité ne devrait pas l’être non plus ». Pour plus d’information, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, X ou Instagram.

Contact :

Anissa Putois ; [email protected]

 

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