PETA lance un appel à Victoria Beckham en lui envoyant un vidéo sur le « bain de sang » qui résulte du cuir

Le 5 mars 2024

PETA lance un appel à Victoria Beckham en lui envoyant un vidéo sur le « bain de sang » qui résulte du cuir

Tout en félicitant la politique contre la fourrure et les peaux exotiques de sa marque, PETA Royaume-Uni a écrit à Victoria Beckham pour partager avec elle une nouvelle vidéo demandant au public d’ouvrir les yeux sur la cruauté du commerce de cuir. L’association espère que ce geste, qui fait suite à sa perturbation du défilé de la créatrice à la Fashion Week de Paris, lui donnera envie d’étendre sa compassion envers les autres mères en arrêtant d’utiliser des peaux animales provenant de la séparation de mères désespérées et de leurs petits.

« Des révélations des entités PETA ont montré que le cuir animal est toujours le produit d’une violence extrême, et ce peu importe d’où il vient, » affirme Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe. « Une grande partie de la peau utilisée pour la confection de vêtements et d’accessoires soi-disant “de luxe” provient de veaux qui ont été arrachés à leur mère quelques heures à peine après leur naissance. Comme vous le savez, l’instinct de protection d’une mère de ses petits est immense. Tout comme nous, les vaches partagent un lien fort et aimant avec leurs bébés, et aucun sac, aucune veste ne peut justifier le traumatisme de la séparation qu’elles endurent ni l’horreur qu’elles subissent dans les abattoirs. »

Chaque année, plus d’un milliard d’animaux exploités pour le cuir partout dans le monde subissent une maltraitance atroce. En Inde, on brise régulièrement la queue des vaches et on leur frotte des produits irritants comme du tabac ou même du piment dans les yeux pour les forcer à marcher jusqu’à 95 kilomètres pour rejoindre l’abattoir. Dans les abattoirs, les vaches sont jetées sur le sol ensanglanté, les pattes attachées. Leurs pattes sont parfois mêmes coupées lorsqu’elles sont encore conscientes, et certaines agonisent lorsqu’elles sont écorchées vives tandis que les employés tirent dans la tête de certaines autres avant même de les égorger. Les vaches sont inséminées de force et à répétition et leurs petits terrifiés leur sont arrachés peu après la naissance. Ils sont ensuite confinés dans des enclos exigus sans jamais pouvoir en sortir ni interagir avec leurs congénères pour que leur peau reste sans imperfection, jusqu’au jour où ils sont violemment abattus dans le sang et la terreur. Ces très jeunes animaux subissent l’horreur alors qu’ils sont aussi sensibles, joueurs, affectueux que les chiens avec lesquels de nombreuses personnes, dont Victoria Beckham, partagent leurs foyers – tout cela pour fabriquer des vêtements soi-disant « de luxe » alors que tant d’alternatives existent. Tout produit en « calf skin » ou « cuir de veau » provient de la séparation violente et du massacre de ces petits.

En plus d’être cruel, le cuir est terriblement néfaste pour la planète. Chaque année, l’industrie mondiale du cuir émet 600 millions de mètres cubes d’effluent, et les études industrielles ont montré que le cuir de vache est la matière de l’industrie de la mode la plus dévastatrice pour l’environnement. Plus de 90 % des dommages se produisent avant même que la peau n’arrive à la tannerie, où jusqu’à 170 produits chimiques uniques sont utilisés.

Dans sa lettre, PETA Royaume-Uni a envoyé des échantillons de cuirs végétaux innovateurs (dont du cuir à base de cactus, de pomme et de raisin ainsi que du Mirum, du cuir végan sans plastique) et demandé à l’icône de mode d’utiliser ces matières respectueuses de l’environnement et des animaux pour ses futures collections.

La lettre de PETA à Victoria Beckham est disponible ici.

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos vêtements » s’oppose au spécisme, l’idéologie postulant une fausse supériorité de l’humain sur les autres animaux. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez nos dernières actualités sur Facebook, X (anciennement Twitter) ou Instagram.

Contact : 

Anissa Putois ; [email protected]

#