Scandale chez Gucci : une ex-vendeuse à succès poursuit l’entreprise pour maltraitance de pythons et fausses déclarations concernant leur bien-être

Le 28 juin 2024

Scandale chez Gucci : une ex-vendeuse à succès poursuit l’entreprise pour maltraitance de pythons et fausses déclarations concernant leur bien-être

Une ancienne vendeuse phare de Gucci (qui a vendu plus de 50 millions de dollars de produits au cours de ses 18 ans de carrière) vise la maison de haute couture avec un recours collectif pour fraude à la consommation et pratiques commerciales trompeuses déposé aujourd’hui. La plaignante, Tracy Cohen, affirme dans son action en justice qu’elle avait pour instruction d’effectuer une « cérémonie de vente » élaborée lorsqu’elle présentait les sacs en peau exotiques de Gucci à des clientes et clients potentiels. Elle devait également dire à ces derniers que les produits en peau de python étaient obtenus par un « processus naturel de mue ».

Elle a ensuite découvert l’enquête de PETA Asie dans les élevages de pythons liés à Kering, le propriétaire de Gucci, où les employés frappaient le crâne de pythons avec des marteaux, leur enfonçaient des crochets en métal dans la tête, puis les gonflaient avec de l’eau, alors même que certains animaux continuaient de s’agiter. Madame Cohen affirme qu’elle n’aurait jamais dupé une clientèle qui lui faisait confiance ou acheté elle-même des sacs et chaussures en peau de python au cours des années si elle avait su que les serpents étaient violemment tués pour les produits Gucci.

Comme décrit dans la plainte, lors de la « cérémonie de vente » de Gucci, les employés présentent les produits aux clients potentiels et leur disent que les peaux sont sourcées de manière « éthique », que les animaux n’ont pas été torturés, et que les peaux sont un « sous-produit de l’industrie alimentaire » – entre autres mensonges.

Une photo de l’enquête de PETA Asie. Davantage d’images sont disponibles ici.

« J’avais confiance dans le fait que mon employeur me fournissait une formation légitime. Mais Gucci m’a menti. Sans le savoir, j’ai dupé mes clientes et clients, donc beaucoup sont des amis des animaux. Ces animaux n’étaient pas sourcés de manière « éthique », mais torturés au nom de la mode de luxe », affirme Tracy Cohen. « J’espère que tous les clients qui ont fait confiance à Gucci seront indemnisés pour les mensonges de la société et que cette affaire révélera enfin la douleur et le bain de sang qui se cachent derrière chaque produit en peau de python. »

« Quiconque visionne les images de PETA Asie, qui montrent des employés dans la chaîne d’approvisionnement de Kering (le propriétaire de Gucci) en train de frapper des pythons vivants sur la tête avec des marteaux, de leur enfoncer des crochets dans la tête et de les gonfler d’eau pour que leur peau s’étire, ne pourra que constater que les allégations commerciales de l’entreprise sont frauduleuses, » affirme Danielle Katz, directrice à PETA États-Unis. « PETA applaudit Tracy Cohen pour avoir dénoncé la manière dont Gucci dupe ses clients et son personnel au sujet des méthodes violentes et cruelles utilisées pour tuer les pythons pour ses sacs et ses ceintures. »

Le procès a été intenté par Tamara N. Holder et Johanna J. Raimond au nom de Mme Cohen, qui travaillait dans la boutique Gucci de Chicago.

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à leur faire subir la moindre forme de maltraitance » s’oppose au spécisme, l’idéologie postulant une fausse supériorité de l’humain sur les autres animaux. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, X ou Instagram.

Contact : 

Anissa Putois ; [email protected]

 

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