Strasbourg confirme s’engager contre la cruauté du foie gras après une demande de PETA
Strasbourg confirme s’engager contre la cruauté du foie gras après une demande de PETA
La maire du chef-lieu du Grand Est s’engage à ne plus servir de foie gras lors de réceptions officielles et reçoit un panier de faux gras made in France de la part de l’association en remerciement
Strasbourg – Le foie gras n’a plus sa place à notre époque, et Madame la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, l’a bien compris. Aujourd’hui, en cette Journée mondiale contre le foie gras, PETA a expédié un délicieux panier de faux gras à la mairie de la capitale européenne pour remercier la ville pour son engagement pour les animaux. En effet, après avoir été contactée à ce sujet, Madame la maire a pris la louable décision de « de ne plus servir cette spécialité gastronomique lors des événements officiels organisés par la ville de Strasbourg […] en adéquation avec notre politique du bien-être animal ». Une avancée qui s’inscrit dans un contexte où la cause animale est prise au sérieux et la loi contre la maltraitance animale vient enfin d’être votée.
« Quelle belle nouvelle pour les oies et les canards ! Nous remercions madame la maire de Strasbourg de cette décision qui sauve des vies, et qui envoie un message fort qu’il est grand temps de donner des ailes aux produits du terroir sans cruauté, » explique Iris Douzet, porte-parole de PETA France. « Cet engagement fait foi de l’importance qu’attribue la ville à la cause animale, thématique de plus en plus essentielle aux yeux des Françaises et Français. »
PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour notre nourriture », rappelle que le foie gras provient d’oies et de canards voués à une vie de souffrance, qui passent les dernières semaines de leur vie à être gavés d’une telle quantité de céréales et de graisse que leurs foies deviennent malades et gonflent jusqu’à 10 fois leur taille normale. L’association rappelle que 86 % de la population considère que les pouvoirs publics doivent s’occuper du « bien-être » des animaux d’élevage. Le gavage est si cruel – rendant les oiseaux affaiblis et peinant à respirer, leurs poumons comprimés par leur foie distendu – que de nombreux pays l’interdisent. L’Union européenne s’est aussi opposée à cette pratique dès 1998 par une directive.
Heureusement, les chefs et entreprises agroalimentaires de France s’accordent à l’air du temps, en retirant le foie gras de leur menus (c’est le cas d’Alexis Gauthier, chef français étoilé au Michelin, qui a partagé avec PETA une recette de faux gras, « une délicieuse terrine, riche et goûteuse, qui rappelle le foie gras, mais sans la souffrance, la torture et la mort d’ordinaire impliquées » selon ses propres mots) et en développant des alternatives végétales au foie gras made in France, telles que La Bonne Foi de Marie-Sophie L, le Joie Gras de Jay & Joy ou encore le VEG’gras de Senfas. Notre pays met résolument son savoir-faire gastronomique au profit d’une cuisine éthique et innovante et adapte aujourd’hui avec succès sa tradition culinaire aux mœurs contemporaines.
Si Strasbourg, ville alsacienne où la tradition du foie gras est solidement ancrée, peut s’engager à l’air du temps, d’autres villes le peuvent également. Contacté par PETA, le maire de Villeurbanne avait également confirmé que le foie gras n’était pas servi lors des manifestations et cérémonies officielles de la ville. Les personnes souhaitant voir d’autres villes suivre cet excellent exemple peuvent se joindre à PETA en appelant les maires de Lyon, Nice, Marseille, Montpellier et Nantes à agir pour que le foie gras ne soit plus jamais au menu lors d’événements municipaux. Les autorités municipales ont ainsi le choix de soutenir les entreprises françaises et éthiques, et le gouvernement devrait aujourd’hui aider les producteurs de foie gras à faire la transition vers des produits traditionnels fabriqués en France sans cruauté.
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Contact :
Anissa Putois ; [email protected]
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