Vidéo : PETA révèle que des civettes malades, blessées et mourantes sont enfermées dans des cages crasseuses pour le café kopi luwak
Le 17 décembre 2024
Vidéo : PETA révèle que des civettes malades, blessées et mourantes sont enfermées dans des cages crasseuses pour le café kopi luwak
Une nouvelle enquête de PETA Asie révèle que des civettes des palmiers très malades et présentant des plaies ouvertes et sanglantes se languissent en extérieur dans de minuscules cages grillagées recouvertes de leurs excréments. Tout cela à Java chez des producteurs de kopi luwak, un café obtenu à partir des excréments des animaux et vendu dans les cafés touristiques d’Indonésie et exporté dans le monde entier.
Un enquêteur sous couverture de PETA Asie a filmé une civette gravement malade qui était trop faible pour se lever et restait immobile dans sa cage sordide et sans aménagements. L’enquêteur en a informé le producteur, qui a dit vouloir la « jeter ». Mais l’enquêteur a précipité l’animal dans une clinique vétérinaire – elle n’a pas pu être sauvée malgré des soins intensifs. Un grand nombre d’animaux sous nourris et sous-alimentés avaient perdu d’énormes plaques de fourrure, souffraient de parasitose ou présentaient des plaies béantes et douloureuses. Une civette était partiellement aveugle, mais tous les animaux étaient tout de même exploités pour produire du kopi luwak. Plusieurs animaux faisaient les cent pas et tournaient en rond dans leur cage. Il s’agit de signes de zoochose, un trouble psychologique causé par un stress extrême, de l’angoisse et la frustration dus à un confinement intense.
Des images clandestines montrent également que l’un des producteurs donnait des cerises de café à des binturongs (un animal classé « vulnérable » sur la liste rouge mondiale des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature) détenus illégalement en cage et que les cerises excrétées étaient étiquetées puis vendues comme du café de civette.
Crédit : PETA Asie
L’Indonésie est le plus grand producteur de kopi luwak au monde. Le café est souvent présenté comme « sauvage », mais des producteurs ont admis que produire exclusivement du café de civette d’origine sauvage serait pratiquement impossible et que l’industrie étiquetait sciemment le café provenant d’animaux captifs de manière erronée afin de duper les consommateurs et les commerçants. Un employé a même déclaré à l’enquêteur de PETA Asie que « nous l’étiquetons comme « sauvage » même si les animaux sont désormais en cages, car ils ont été attrapés dans la nature. »
« La souffrance extrême d’animaux sauvages en captivité est caractéristique de l’industrie du kopi luwak, car les civettes et même les binturongs capturés illégalement sont confinés dans un environnement fétide, torturés physiquement et mentalement, se voient refuser les soins adaptés et privés de tout ce qui est important pour eux jusqu’à en devenir fous, s’ils ne meurent pas d’abord, » affirme Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe. « PETA demande aux consommateurs et consommatrices de prendre position contre cette cruauté abjecte en n’achetant jamais de kopi luwak et d’éduquer les autres sur le problème. »
Malgré le fait qu’elles soient protégées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, les civettes palmistes hermaphrodites sont généralement capturées alors qu’elles n’ont que six mois et nourries exclusivement avec des cerises de café, ce qui entraîne malnutrition, problèmes de peau et douleurs d’estomac. PETA relève qu’enfermer des animaux en cage dans leurs propres excréments, sans possibilité de liberté ou de socialisation, peut affaiblir leur système immunitaire, créant un terrain propice aux zoonoses qui peuvent aisément muter et se propager chez les humains. Le SRAS, dont le taux de létalité chez l’humain est estimé à environ 15 %, a précédemment été transmis aux humains par les civettes.
PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à leur faire subir la moindre forme de maltraitance » s’oppose au spécisme, l’idéologie postulant une fausse supériorité de l’humain sur les autres animaux. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, X ou Instagram.
Contact :
Anissa Putois ; [email protected]
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