Bernard Arnault et Pharrell Williams tirent profit de la peau d’individus
Louis Vuitton assure que 100 % des animaux utilisés pour ses produits sont « élevés de manière humaine, » mais comment une marque qui condamne les crocodiles à être écorchés vifs peut-elle faire des déclarations si fallacieuses ?
Depuis plus d’une décennie, les entités PETA mettent LVMH (la compagnie mère de Louis Vuitton, Fendi, Dior et d’autres marques) au défi d’abandonner la fourrure et les peaux d’animaux sauvages. Tandis que de nombreuses maisons de haute couture ont adopté ce changement de mentalité, LVMH s’obstine à fermer les yeux concernant la demande croissante en termes de mode éthique.
Avec une fortune faramineuse de 207 milliards de dollars, Bernard Arnault, PDG de LVMH, est l’une des personnes les plus riches au monde. Son trône repose sur les corps écorchés d’innombrables crocodiles, autruches, pythons, lapins, chinchillas, visons et renards.
L’assaut mondial de Bernard Arnault contre les animaux est pire que tout ce que vous pouvez imaginer
Une enquête de PETA Asie dans les élevages de crocodiles vietnamiens qui fournissent des peaux à LVMH a révélé des crocodiles entassés dans des enclos en béton, certains plus étroits que la longueur de leur corps. Dans une autre structure, des crocodiles étaient entassés dans des fosses insalubres, ce qui les exposait à des blessures, à des maladies et à des agressions de la part de leurs congénères. Il manquait même sa queue à l’un des crocodiles. On a dit à un enquêteur que les animaux sont confinés dans ces conditions pendant plus d’un an, et des employés ont été vus en train de trancher le cou d’animaux et de leur enfoncer des tiges dans la colonne vertébrale pendant l’abattage. Des images montraient un crocodile qui bougeait encore après avoir été écorché vif.
Dans une autre enquête de PETA Asie dans deux abattoirs indonésiens qui fournissaient LVMH, les employés frappaient des serpents sur la tête avec des marteaux, les suspendaient, les gonflaient d’eau et découpaient leur peau. En raison de leur physiologie unique, les pythons étaient vraisemblablement conscients pendant qu’ils étaient écorchés et éviscérés, un véritable supplice.
Lorsque les enquêteurs de PETA États-Unis se sont rendus dans les plus grands abattoirs d’autruches au monde (dont un fournisseur de Louis Vuitton), ils y ont vu des employés frappant les oiseaux au visage, les forçant à entrer dans des boxes d’étourdissement puis leur tranchant la gorge sous les yeux de leurs congénères terrifiés. Certains humains ont ri lorsqu’un animal en détresse a trébuché sur une autre autruche qui s’était effondrée. Un employé a même gloussé en racontant que ces oiseaux confiants entraient avec lui dans l’abattoir de leur plein grès. À l’intérieur, les autruches regardaient leurs compagnons paniqués être égorgés, impuissants.
PETA États-Unis a fourni à LVMH des vidéos d’enquête dénonçant l’horrible cruauté du commerce des peaux d’animaux sauvages, mais l’entreprise reste impassible.
Sérieusement, Pharrell ?
En juin, deux sympathisantes de PETA ont interrompu une soirée de lancement des Jeux Olympiques de Paris pour interpeller Pharrell Williams, le directeur artistique des collections homme de Louis Vuitton, au sujet de son utilisation scandaleuse de fourrures et de peaux d’animaux sauvages dans ses collections. Elles ont tenu une pancarte avec la mention « Pharrell : Stop Killing Animals for Fashion » (« Arrêtez de tuer des animaux pour la mode »). L’action s’inscrit dans la campagne de PETA pressant LVMH, l’un des sponsors des JO de Paris 2024, d’arrêter la fourrure et les peaux d’animaux sauvages.
Selon certaines informations, la collection de Williams pour Louis Vuitton comprend un sac en peau de crocodile d’une valeur de 1 million de dollars qui sera produit sur commande uniquement. En réponse, PETA États-Unis l’a invité à les rejoindre pour une visite des fosses répugnantes. « Nous voulons vous inviter à une visite loin d’être luxueuse : celle d’un élevage intensif répugnant. Vous pourrez voir d’où vient votre sac “Millionaire” », a écrit l’association. « Nous vous conseillons d’apporter une pince à nez et des bottes hautes pour patauger dans une eau fétide et pleine de déchets. Si nous allons voir un bassin d’intérieur, prenez également une lampe torche, car vous ne verrez pas la lumière du jour. »
Piece by Piece, le film biographique d’animation en LEGO de Pharrell Williams a fait ses débuts au Festival international du film de Toronto. Le nom du film est une métaphore ironique du rôle de Louis Vuitton dans le démembrement horrible d’êtres sensibles. Cette ironie échappe pourtant au chanteur. Lors d’une confrontation avec un militant de PETA à l’occasion d’un panel d’intervenants après la projection, il a adopté un comportement moralisateur tout en feignant d’être ouvert aux suggestions. Où est le changement ? Aucune personne avec un sens moral et douée de raison ne continuerait à tirer profit de l’horrible abattage d’animaux au nom de la vanité.
Dans une lettre au musicien, PETA a contesté son affirmation selon laquelle son équipe « travaille » à retirer les peaux et fourrures animales de ses créations, en répondant qu’il n’est pas nécessaire de « travailler » pour décider d’arrêter de torturer des animaux à des fins lucratives.
Il est plus que temps de changer les choses
Alors que d’autres marques comme Burberry, Calvin Klein, Chanel, Tommy Hilfiger et Vivienne Westwood ont arrêté d’utiliser des peaux d’animaux sauvages et que des centaines de grands créateurs de mode (y compris Dolce & Gabbana, Gucci, Michael Kors, Valentino et Versace) ont abandonné la fourrure , LVMH refuse d’évoluer. Plus de 70 marques de mode et de cosmétiques appartenant à LVMH (y compris Fendi, Christian Dior, Celine et Sephora) perpétuent une cruauté révoltante envers les animaux.
Quelle que soit la manière dont Louis Vuitton essaie de présenter les choses, il n’y a pas de manière « humaine » de tuer des animaux pour fabriquer des vêtements, surtout lorsque la marque ne prend même pas la peine d’exiger de ses fournisseurs les normes minimales en matière de bien-être.
Tous les animaux méritent respect et considération, qu’ils aient des plumes, des écailles ou de la fourrure. Les autruches, les crocodiles, les renards et les visons sont des êtres vivants et sensibles, pas des sacs, des bracelets de montre ou des chaussures.
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