Les poissons et autres animaux marins
Des milliards de poissons et autres animaux marins sont tués chaque année pour notre alimentation. Malgré le fait que ces animaux aient des systèmes nerveux similaires aux nôtres et qu’ils peuvent ressentir la douleur, ils sont généralement abattus sans que personne ne se préoccupe de leur bien-être. Ainsi, les poissons souffrent horriblement dans les filets, au bout des hameçons et sur les ponts des bateaux de pêche, suffocant lentement ou éventrés alors qu’ils sont encore conscients.
Notre appétit pour les poissons et les « fruits » de mer a aussi de graves conséquences environnementales car les bateaux de pêche déciment les océans du monde entier et les laissent complètement vides, sans vie et au bord d’une catastrophe écologique.
Les aimer, pas les manger
Parce qu’ils ont l’air différent de nous et ont des écailles à la place de la peau et des branchies à la place des poumons, les poissons sont souvent incompris. Pourtant nous avons beaucoup en commun avec les animaux marins. Par exemple, ils vivent souvent au sein de groupes sociaux complexes, ont des personnalités bien distinctes, sont capables d’apprendre et de retenir de nouvelles informations, développent des relations intimes fortes et ressentent la douleur et la peur quand ils sont blessés. Ils font preuve d’affection en se frottant les uns aux autres et communiquent grâce à une variété de sons à basse fréquence.
Les scientifiques les plus reconnus s’accordent sur le fait que les poissons ressentent la douleur. Comme l’a écrit la biologiste Victoria Braithwaite « Il y a autant de preuves que les poissons ressentent la douleur et souffrent, qu’il y en a pour les oiseaux et les mammifères », une conclusion peu surprenante pour quiconque ayant déjà vu un poisson lutter pour sa survie lorsque celui-ci est tiré hors de l’eau.
Tués sans pitié
Les pêcheurs jettent les poissons qu’ils ont attrapé en les empilant sur de la glace, sur le pont du bateau pour les asphyxier, les geler ou les écraser, une façon horriblement cruelle et longue de mourir pour ces animaux à sang froid. Les scientifiques estiment qu’ils peuvent mettre jusqu’à 15 minutes avant de perdre connaissance. D’autres poissons se font découper les branchies ou égorger et éventrer alors qu’ils sont encore vivants sur les ponts de bateaux inondés de sang.
Les poissons arrachés aux fonds marins souffrent souvent d’une décompression trop rapide, ce qui peut déchirer leur vessie natatoire, faire sortir leurs yeux de leurs orbites ou leurs organes internes par la bouche. Lors de la pêche avec remise à l’eau, jusqu’à 43 % des poissons ne survivent pas après avoir été empalés par un hameçon et hissés hors de leur milieu naturel.
Toujours autant de poissons dans la mer ?
Parce que les humains dépouillent les océans de milliards de poissons chaque année, les populations chutent de façon drastique et de nombreuses espèces sont proches de l’extinction. La pêche intensive fait aussi d’incalculables ravages sur l’environnement marin. Les gigantesques chalutiers munis de filets de la taille d’un terrain de football détruisent les coraux, la flore des fonds marins et raclent tout sur leur passage, y compris les oursins, les dauphins, les crabes, les tortues et les phoques. Pour la pêche à la ligne, les navires déroulent des lignes qui peuvent aller jusqu’à 120 kilomètres, truffés d’hameçons mortels. Les filets dérivants, gigantesques, sont invisibles pour la plupart des poissons et s’étendent dans l’eau comme un « mur de la mort » qui prend au piège tous les animaux qui nagent dedans.
L’élevage industriel
Environ 50 % des poissons consommés dans le monde proviennent d’élevages, où, comme tous les animaux d’élevages industriels, ils sont soumis à un confinement intensif, des conditions d’hygiène déplorables, de mauvais traitements et un taux élevé de maladies et de parasites, comme les poux de mer. Enfermés dans des enclos en mer, les poissons n’auront jamais la chance de nager librement ou de suivre leurs instincts naturels, comme le besoin irrépressible des saumons de remonter les rivières à contre-courant chaque année. Et ils peuvent être abattus au gourdin ou en ayant leurs branchies coupées sans étourdissement.
Les éleveurs de poissons du monde entier utilisent des substances chimiques et antibiotiques afin de contrer les effets néfastes de l’entassement extrême, ainsi que des médicaments qui accélèrent la croissance des poissons de façon artificielle. Ces substances sont nuisibles pour les poissons eux-mêmes, les humains qui ingèrent alors leur chair et l’environnement proche, car les eaux aux alentours sont contaminées. Les élevages de poissons ne sont pas non plus durables : élever un saumon dans une ferme, par exemple, nécessite trois fois son poids en poissons sauvages pour lui servir de nourriture.
La cruauté envers les crustacés
Les homards et les crabes utilisés comme nourriture sont fréquemment sujets à un des destins les plus cruels que puisse connaître un animal : se faire ébouillanter vivant. Être plongé dans une casserole d’eau bouillante en étant toujours conscient inflige à ces êtres sensibles une douleur aussi grande que vous pouvez l’imaginer et ils le montrent en grattant frénétiquement les parois de la casserole jusqu’à une minute avant de mourir.
Certains cuisiniers les démembrent ou leur coupent les pinces sans administrer de traitement antidouleur. Avant d’être tués, les homards, normalement solitaires, sont empilés les uns sur les autres dans de minuscules aquariums. Leurs pinces sont ligotées afin d’éviter qu’ils ne se mutilent entre eux à mesure que le confinement extrême les rend fous.
Les poissons et votre santé
Les poissons vivent en général dans des eaux si crasseuses que vous n’en boiriez jamais. Leurs corps absorbent un mélange toxique de bactéries, de polluants et de métaux lourds, qui seront transmis à quiconque les consomme. La nourriture qui vient de la mer, comme le thon, peut contenir des taux élevés de mercure à cause de la pollution industrielle, ce qui peut parfois engendrer un empoisonnement au mercure chez les humains : les symptômes sont une perte de cheveux, des déficiences cognitives et une augmentation du risque de maladies cardio-vasculaires.
Quant aux oméga-3, ces acides gras essentiels dont on vante tant les bénéfices pour la santé, on les retrouve en grande quantité dans les végétaux. Les noix, graines de lin, graines de soja et le chou-fleur contiennent tous ces nutriments vitaux, sans la dose toxique de substances chimiques et sans la cruauté.
Ce que vous pouvez faire
C’est simple : arrêtez de consommer des animaux marins. Vous sauverez la vie de nombreux animaux et ferez baisser les profits d’une industrie nuisant à des millions d’êtres sensibles chaque jour et qui est responsable de la destruction de notre environnement.
Pourquoi ne pas passer à une alimentation végane afin de ne pas participer à toute cette cruauté ?
Ce qu’il faut savoir
- 90 % des populations de gros poissons ont été décimés au cours des 50 dernières années.
- La pêche industrielle est l’industrie qui tue le plus d’animaux dans le monde. On estime que les humains tuent plus de mille milliards de poissons chaque année.
- Bien qu’ils n’aient pas de cordes vocales, les poissons communiquent à distance en produisant des sons de faible fréquence, en faisant cliqueter leurs dents et leurs os, en faisant vibrer leurs muscles et en utilisant d’autres parties de leur corps.
- Tout comme les humains peuvent être droitiers ou gauchers, les homards aussi.
- On estime à 300 000 le nombre de cétacés (baleines, dauphins et marsouins) qui meurent chaque année à cause des « prises accessoires », lorsqu’ils sont pris dans les filets. De nombreux oiseaux, phoques et tortues meurent aussi en étant blessés par les filets et les matériels de pêche.