Aquariums et parcs marins
Certains des animaux les plus sensibles et les plus intelligents sont arrachés à leurs habitats naturels et forcés à vivre dans de minuscules enclos qui sont des copies lugubres de leur habitat naturel qui est l’océan. Ils sont entre les mains de la très puissante industrie des parcs marins, dont la richesse se compte en millions d’euros. Un peu partout dans le monde, des parcs aquatiques comme SeaWorld et Marineland obligent des orques, des dauphins et d’autres cétacés à effectuer de cruels numéros pour le simple divertissement du public et les aquariums condamnent des millions d’animaux aquatiques à vivre dans une détresse continuelle.
Blackfish et SeaWorld
SeaWorld, propriétaire de plusieurs parcs aquatiques aux États-Unis, est devenue tristement célèbre à cause du traitement qu’elle inflige à ses orques. L’entreprise engendre des bénéfices grâce à la souffrance qu’elle inflige à ces êtres intelligents et sociaux privés de tout ce qui est naturel et qui compte pour eux.
Les orques emprisonnées à SeaWorld ont été capturées et retirées de leur habitat naturel par un procédé traumatisant et violent alors qu’elles n’étaient encore que des bébés. Certaines sont aussi élevées en captivité et issues d’une très faible variété génétique et bien souvent séparées de leur mère peu après leur naissance.
Les orques et les dauphins sauvages vivent parmi de grands groupes très sociables et nagent de longues distances chaque jour dans les océans. En captivité, ces animaux peuvent seulement tourner en rond dans des bassins dont la taille serait pour un être humain l’équivalent d’une baignoire ; ils sont aussi privés de la possibilité de se livrer à tout comportement naturel. La plupart d’entre eux meurent bien en deçà de leur espérance de vie normale et souffrent souvent de conditions de vie déplorables, ce qui ne fait qu’augmenter leur souffrance.
Lorsqu’elles nagent, les orques et d’autres cétacés comme les dauphins utilisent l’écholocalisation ; dans les bassins, les réverbérations de leurs propres sonars rebondissent sur les parois, ce qui peut les rendre folles. Le célèbre océanographe Jean-Michel Cousteau avait comparé la captivité des orques dans des bassins à l’emprisonnement d’une personne à qui on banderait les yeux. Les orques en captivité souffrent aussi bien physiquement que psychologiquement. Certaines vont jusqu’à détruire complètement leur dentition en mâchant les barres en métal de leurs cages. Chez tous les orques mâles adultes, la nageoire dorsale est molle et pend, ce qui n’arrive que rarement dans leur milieu naturel.
Le documentaire Blackfish, sorti en 2013, fait la lumière sur les conséquences désastreuses de la mise en captivité de ces animaux remarquables. Le film nous raconte l’histoire de Tilikum et les conséquences psychologiques désastreuses qu’ont eu l’emprisonnement pendant des années sur cette orque mâle, allant jusqu’à la mort tragique de son dresseur du SeaWorld d’Orlando.
Blackfish a ouvert les yeux à des milliers de personnes et leur a permis de réaliser à quel point la situation était critique dans ces parcs aquatiques. Depuis, les mouvements de protestation contre ces parcs cruels n’ont cessé d’augmenter. La vente de billets d’entrée pour SeaWorld est en chute libre et bon nombre de célébrités et d’entreprises se sont joints à la cause en soutenant PETA États-Unis dans sa lutte contre les mauvais traitements qui ont lieu à SeaWorld et ont cessé toute collaboration avec cette entreprise.
Les dauphins
Les dauphins ont chacun une personnalité distincte, ils ont conscience d’eux-mêmes et ils sont capables d’envisager l’avenir. Comme tous les animaux, ces êtres très intelligents et sociaux souffrent énormément lorsqu’ils sont privés de liberté et retirés de l’océan. Cela peut provoquer chez eux non seulement du stress mais également des comportements anormaux, des maladies ou encore une mort prématurée en captivité.
Le massacre des dauphins à Taiji au Japon, rendu célèbre pour sa cruauté, est subventionné par l’industrie du divertissement faisant intervenir des animaux. En effet, les pêcheurs peuvent revendre de jeunes dauphins aux parcs aquatiques à des prix très élevés.
Heureusement, certains gouvernements à travers le monde commencent à prendre conscience que les dauphins, les orques et tous les autres cétacés n’ont rien à faire enfermés dans des bassins. Le Chili, le Costa Rica et la Croatie font partie des pays ayant interdit la mise en captivité des cétacés. En 2013, en Inde, le Ministre de l’Environnement et des Forêts de l’époque a interdit la captivité des dauphins pour le divertissement. D’autres pays comme le Brésil, le Luxembourg, le Nicaragua et la Norvège ont des lois très strictes qui rendent presque impossible la détention de cétacés en captivité. Cependant en France, des orques, des dauphins et d’autres animaux marins sont encore détenus en captivité dans des endroits comme Marineland, le Parc Astérix, Planète Sauvage ou le Moorea Dolphin Center.
Les dauphins souffrent aussi d’autres manières pour le divertissement du public. Ainsi, les animaux sont détenus dans de petites piscines ou des enclos marins pollués pour les attractions de type « Nagez avec les dauphins » souvent mal réglementées. Toujours guidés par leur soif de profits, beaucoup d’établissements font se produire les animaux en spectacle de façon quasiment ininterrompue, ce qui ne leur laisse presque aucun répit façon à l’afflux constant de touristes.
Les aquariums
De la pieuvre géante à la minuscule méduse, tous les animaux souffrent dans les aquariums.
Au lieu d’explorer les vastes océans, les animaux marins présents dans les aquariums sont confinés dans des bassins en verre où ils sont constamment exposés à des lumières clignotantes, à des bruits assourdissants et à la foule – et empêchés d’exprimer leur comportement naturel.
Comme toutes les entreprises qui utilisent des animaux à des fins commerciales, les aquariums accordent plus d’importance à leurs propres intérêts qu’au bien-être des animaux.
Certains poissons tropicaux par exemple – qui dans la nature passent la majeure partie de leur temps à se cacher dans des crevasses ou dans des algues afin d’échapper à leurs prédateurs – sont enfermés dans des bassins dépourvus d’accessoires où ils ne peuvent pas se cacher, afin que les visiteurs puissent mieux les voir. Des enquêtes ont également démontré que les poissons d’aquarium sont contraints de cohabiter avec des espèces non compatibles (par exemple des poissons diurnes ou nocturnes partagent les mêmes bassins) et vivent dans des bassins trop petits où sans enrichissement. Les raies vivent parfois dans des bassins très peu profonds afin que les visiteurs puissent y plonger les mains, alors que certaines « stars » changent d’aquarium et sont régulièrement transportées à travers le pays. Il n’est pas étonnant de constater que les animaux sont souvent atteints stéréotypies (ou comportements répétitifs) : certains nagent en cercle ou tapent à la surface de l’eau de manière répétée.
Des scientifiques ont démontré que les poissons étaient des êtres vivants intéressants, qui ressentent la douleur et la peur comme les autres animaux. Ils sont également dotés d’une mémoire à long terme, ont des caractères propres et vivent souvent dans des sociétés complexes. Les pieuvres sont si intelligentes qu’elles sont parquées dans des bassins à sécurité renforcée car on sait qu’elles parviennent à s’échapper en dévissant les conduites d’eau. Pour autant, les pieuvres, les crustacés et tous les autres animaux vivant dans des aquariums ne bénéficient de presque aucune protection légale.
Conservation : lire entre les lignes
Comme les zoos, les aquariums et les parcs aquatiques tentent souvent de convaincre le grand public qu’en maintenant des animaux enfermés dans des bassins ou des cages, ils aident les animaux plutôt qu’ils ne leur causent du tort.
Mais pour ce qui est de la conservation marine, dans beaucoup de cas les aquariums créent des problèmes plutôt que de les résoudre. Des études montrent que beaucoup d’animaux présents dans les aquariums ont été capturés dans la nature – souvent dans les barrières de corail (ce qui fragilise les écosystèmes) – ou qu’ils ont été pêchés avec des techniques destructrices qui vident les océans. Le commerce mondial des animaux aquatiques (ce qui inclut aussi les animaux pêchés pour les aquariums domestiques) est l’une des menaces majeures pour les espèces présentées.
Après avoir été attrapés, séparés de leurs mères et arrachés à l’océan, les animaux doivent parcourir des trajets de milliers de kilomètres – pleine de danger et de souffrance – depuis leur habitat tropical jusqu’aux bassins européens en verre. Des dizaines de milliers d’entre eux meurent chaque année lors de ces voyages vers leur tragique destin.
Comment vous pouvez agir
Si vous voyez une agence de voyage faire la promotion de billets pour Marineland, le Parc Astérix, Planète Sauvage, le Moorea Dolphin Center ou d’autres parcs marins, écrivez-leur pour leur demander de prendre exemple sur Vente Privée, STA Travel, Virgin America et bien d’autres et d’arrêter de faire de la publicité à ces entreprises cruelles.
Merci de ne visiter aucun parc aquatique, aquarium ou toute autre attraction touristique qui exploite les animaux à des fins commerciales. Au lieu de ça, vous pouvez vous renseigner sur ces mammifères marins majestueux et fascinants en regardant des documentaires sur leur manière de vivre dans leur habitat naturel. Vous pouvez également faire des excursions qui proposent d’aller observer les baleines dans la nature.
- Vous devez absolument regarder BlackFish si vous ne l’avez pas encore fait et encourager vos amis à faire de même.
- Aidez-nous à garder les poissons dans les océans en refusant de les manger ou en refusant d’en acheter dans les animaleries.